Le sommet arabo-islamique de Riyadh affirme la centralité de la cause palestinienne et le soutien indéfectible au peuple de Palestine jusqu'à ce qu'il obtienne ses droits

RIYADH, 12 novembre 2024 (WAM) - Le sommet extraordinaire arabo-islamique qui s'est tenu aujourd'hui à Riyadh a affirmé la centralité de la cause palestinienne et le soutien ferme au peuple palestinien pour réaliser ses droits nationaux légitimes et inaliénables, en premier lieu son droit à la liberté et à un Etat indépendant et souverain sur les lignes du 4 juin 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, et le droit des réfugiés au retour et à l'indemnisation conformément aux résolutions pertinentes de la légitimité internationale, en particulier la résolution 194, et faire face à toute tentative de nier ou de déléguer ces droits.

Dans le communiqué final du sommet, les dirigeants des pays arabes et islamiques ont mis en garde contre la gravité de l'escalade dans la région et ses conséquences régionales et internationales, l'expansion de l'agression israélienne contre la bande de Gaza et son extension à la République libanaise, et la violation de la souveraineté de la République d'Irak, de la République arabe syrienne et de la République islamique d'Iran, en l'absence de mesures décisives de la part des Nations unies.

Le sommet a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à adopter une résolution obligeant Israël à mettre fin aux politiques illégales qui menacent la paix et la sécurité dans la région, à mettre en œuvre les résolutions des Nations unies relatives à la ville d'Al-Quds Al-Sharif et à condamner toute reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël par quelque partie que ce soit.

Les dirigeants ont appelé les acteurs internationaux à lancer un plan parrainé par la communauté internationale pour mettre fin à l'occupation israélienne et créer un État palestinien sur les frontières de 1967, soulignant qu'une paix juste et globale ne peut être obtenue sans mettre fin à l'occupation israélienne de tous les territoires arabes sur les frontières de 1967.

Les dirigeants ont appelé à la poursuite de la fourniture d'une aide et d'un soutien humanitaires urgents au gouvernement libanais afin qu'il puisse faire face aux répercussions de l'agression israélienne, notamment en s'attaquant à la crise des personnes déplacées afin de leur permettre de retourner dans leurs régions et de leur assurer les éléments d'une vie décente.

Ils ont souligné que la cause palestinienne, comme toutes les causes justes des peuples qui luttent pour se débarrasser de l'occupation et obtenir leurs droits, réaffirme la pleine souveraineté de l'État de Palestine sur Jérusalem-Est occupée, capitale éternelle de la Palestine, et rejette toute décision ou mesure israélienne visant à judaïser cette ville et à y ancrer son occupation coloniale comme étant nulle et non avenue et illégale en vertu du droit international et des résolutions pertinentes des Nations unies, et que Jérusalem est une ligne rouge pour les nations arabes et islamiques, ainsi qu'une solidarité absolue dans la protection de l'identité arabe et islamique de Jérusalem-Est occupée et la défense de la sainteté des Lieux saints.
Les dirigeants ont souligné qu'il importait de mettre en œuvre les résolutions affirmant la responsabilité permanente des Nations unies à l'égard de la cause palestinienne jusqu'à ce qu'elle soit résolue dans tous ses aspects, et ont invité le Conseil de sécurité à répondre au consensus international exprimé dans la résolution de l'Assemblée générale des Nations unies du 10 mai 2024, selon laquelle l'État de Palestine peut prétendre au statut de membre à part entière des Nations unies, en adoptant une résolution accordant à l'État de Palestine le statut de membre à part entière des Nations unies, et ont exhorté les États membres à mobiliser le soutien nécessaire à l'adoption de la résolution.
Les dirigeants ont exprimé leur soutien aux efforts considérables et appréciés déployés par la République arabe d'Égypte et l'État du Qatar, en coopération avec les États-Unis d'Amérique, pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza et à la libération des otages et des prisonniers, et ont tenu Israël pour responsable de l'échec de ces efforts en raison du recul du gouvernement israélien par rapport aux accords conclus par les négociateurs.
Les dirigeants arabes et islamiques ont condamné l'agression persistante et continue d'Israël contre le Liban et la violation de sa souveraineté et de son intégrité territoriale, appelant à un cessez-le-feu immédiat et à la mise en œuvre intégrale de la résolution 1701 (2006) du Conseil de sécurité des Nations unies.
Les dirigeants ont souligné qu'ils soutenaient les institutions constitutionnelles libanaises dans l'exercice de leur autorité et dans l'extension de la souveraineté de l'État libanais à l'ensemble de son territoire, affirmant à cet égard leur soutien aux forces armées libanaises en tant que garantes de l'unité et de la stabilité du Liban, et soulignant qu'il importait d'accélérer l'élection d'un président de la République et la formation d'un gouvernement sur la base des dispositions de la constitution libanaise et de la mise en œuvre de l'accord de Taëf.
Ils ont condamné la politique israélienne de punition collective et l'utilisation du siège et de la famine comme arme contre les civils de la bande de Gaza, appelant la communauté internationale à prendre des mesures pratiques immédiates pour mettre fin à la catastrophe humanitaire causée par l'agression, notamment en obligeant Israël à se retirer complètement de la bande de Gaza, à ouvrir tous les points de passage entre Israël et Gaza et à lever toutes les restrictions et tous les obstacles à un accès humanitaire sûr, rapide et inconditionnel à la bande de Gaza, conformément à ses obligations en tant que puissance occupante, les dirigeants ont exprimé leur rejet du déplacement de citoyens palestiniens à l'intérieur ou à l'extérieur de leur territoire.
En conclusion de leur déclaration, les dirigeants arabes et islamiques ont exigé le retrait immédiat des forces d'occupation israéliennes du point de passage de Rafah et de l'axe de Salah al-Din (Philadelphie), le retour de l'Autorité nationale palestinienne à la gestion du point de passage de Rafah et la reprise de l'accord de 2005 sur les déplacements et l'accès afin de permettre le travail régulier des organisations humanitaires et la reprise de l'acheminement sûr et efficace de l'aide.