Une étude de recherche de l'Université des Émirats sur les dynamiques de stockage des eaux souterraines à Abou Dhabi

AL AIN, 17 janvier 2025 (WAM) – Dr. Khaled Al Ghafli, professeur assistant à la Faculté d’ingénierie de l’Université des Émirats arabes unis, a mené une étude novatrice visant à comprendre les dynamiques des eaux souterraines dans l’émirat d’Abou Dhabi et à identifier les principaux facteurs influençant les variations de leur niveau.

S’appuyant sur des données hydrologiques et des observations satellitaires, son étude utilise des techniques d’apprentissage automatique pour développer un modèle permettant de prédire les variations des niveaux d’eau souterraine.

Cette recherche est la première du genre dans la région à intégrer des technologies d’intelligence artificielle pour prévoir les changements des nappes phréatiques au fil du temps. Elle explore également l’impact des phénomènes climatiques, notamment El Niño Southern Oscillation (ENSO), sur les ressources en eau souterraine. Ce phénomène, qui modifie les caractéristiques des précipitations, influence directement la recharge des nappes. Ces variables climatiques sont intégrées au modèle prédictif.

Dr. Al Ghafli a souligné que son étude offre des perspectives précieuses sur l’impact des phénomènes climatiques mondiaux sur les systèmes hydrologiques locaux, constituant une avancée significative pour la gestion des ressources en eau dans les régions arides comme les Émirats arabes unis.

Il a expliqué que l’objectif principal est de démontrer le potentiel des données spatiales pour surveiller les eaux souterraines de manière rentable et évolutive. Contrairement aux systèmes traditionnels de surveillance basés sur des puits, coûteux et limités géographiquement, les missions spatiales telles que GRACE et GRACE-FO permettent une surveillance continue et à grande échelle des variations de stockage des eaux souterraines.

Dr. Al Ghafli a développé un système innovant de suivi des eaux souterraines, contribuant aux stratégies de gestion durable des ressources hydriques. Cette approche est cruciale dans les régions confrontées à une pénurie d’eau et à des événements climatiques extrêmes de plus en plus fréquents en raison du changement climatique.

Les systèmes de surveillance précis des nappes phréatiques peuvent également jouer un rôle clé dans la gestion des périodes de sécheresse et la planification de l’adaptation aux changements climatiques.

Le projet a impliqué une collaboration avec diverses institutions, notamment l’Agence pour l’environnement d’Abou Dhabi (EAD), qui a fourni des données de puits permettant de valider les informations satellitaires et de tester l’exactitude du modèle. Le Dr Al Ghafli a également travaillé avec des chercheurs de l’Université de Glasgow en Écosse et de l’Université de Wageningue aux Pays-Bas, profitant des approches méthodologiques avancées de ces institutions.

Il a conclu en affirmant que les futures améliorations de la précision des données spatiales, grâce aux nouvelles missions de surveillance de la Terre, permettront de mettre à jour et d’affiner les algorithmes prédictifs. Ces avancées renforceront la précision des estimations spatiales du stockage des eaux souterraines et rendront les modèles encore plus efficaces pour la gestion des ressources hydriques à l’échelle régionale et locale.