Réunion ministérielle des pays membres du Partenariat mondial pour l’intelligence artificielle à Paris

PARIS, le 10 février 2025 (WAM) – La France a accueilli, hier soir, en collaboration avec la Serbie et la Slovaquie, une réunion ministérielle rassemblant des dizaines de ministres des pays membres du Partenariat mondial pour l’intelligence artificielle (PMIA). La rencontre s’est tenue au siège du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères à Paris, dans le cadre du Sommet mondial pour l’action sur l’intelligence artificielle.

Cette réunion fait suite au sommet de Belgrade de décembre 2024 et prépare la prochaine réunion du Conseil ministériel du Partenariat mondial pour l’intelligence artificielle, prévue en décembre 2025 à Bratislava.

Nouvelles adhésions et objectifs futurs
Douze pays ont pris part à la réunion, en plus des membres actuels, permettant ainsi de discuter des ambitions de la coopération pour les années à venir. Sept nouveaux pays — le Cambodge, Malte, la Roumanie, la Croatie, le Rwanda, le Maroc et le Kazakhstan — ont officiellement exprimé leur volonté d’adhérer à l’initiative, sous réserve de l’approbation des membres actuels.

Thématiques abordées
Les discussions ont porté sur plusieurs sujets clés liés à l’intelligence artificielle, notamment :

La mise en œuvre des recommandations de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur l’intelligence artificielle pour optimiser ses avantages tout en réduisant les risques potentiels.
La réduction des écarts numériques entre les nations et la promotion de l’inclusivité dans l’adoption des technologies de l’intelligence artificielle.
L’évaluation de l’impact de l’intelligence artificielle sur le marché du travail et l’environnement, afin de garantir une croissance économique durable.
L’utilisation de l’intelligence artificielle dans l’agriculture durable pour renforcer la sécurité alimentaire.
La protection des droits de propriété intellectuelle tout en soutenant l’innovation technologique.
L’amélioration de l’accès aux données et le développement de mécanismes de partage responsable et éthique.
Les participants ont également souligné l’importance de la coopération internationale pour établir des normes mondiales garantissant une utilisation équitable et responsable de l’intelligence artificielle.

Déclarations des responsables
Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a réaffirmé le rôle pionnier de la France dans la définition du futur de l’intelligence artificielle au niveau mondial. Il a rappelé que la France a été l’un des premiers pays à promouvoir un partenariat international dans ce domaine.

La ministre française déléguée à l’intelligence artificielle et à la numérisation, Clara Chappaz, a insisté sur l’importance de mettre l’intelligence artificielle au service de l’humanité, en précisant que la France est résolue à travailler avec ses partenaires pour garantir une gouvernance juste et responsable de cette technologie.

De son côté, Marco Đurić, ministre des Affaires étrangères de Serbie, a réaffirmé l’engagement de son pays à renforcer la coopération internationale dans le domaine de l’intelligence artificielle, en mettant l’accent sur l’amélioration de la qualité de vie et la construction d’économies durables.

La ministre serbe des Sciences, du Développement technologique et de l’Innovation, Jelena Begović, a souligné l’importance d’adopter une approche centrée sur l’humain face à l’intelligence artificielle. Elle a estimé que le Partenariat mondial offre une opportunité unique pour renforcer la collaboration internationale dans ce domaine.

Enfin, Richard Raši, ministre de l’Investissement et du Développement numérique en Slovaquie, a déclaré que l’intelligence artificielle constitue l’un des principaux leviers de transformation du monde contemporain. Il a plaidé pour l’établissement de normes claires afin de mieux encadrer cette technologie en pleine expansion.