La Russie développe le premier médicament combiné pour traiter l’un des cancers les plus agressifs

MOSCOU,13 mars 2025 (WAM) - Des scientifiques russes de l’Université de Tomsk ont réussi à développer et tester le premier médicament combiné russe destiné à la fois au diagnostic et au traitement du cancer de la prostate, l’un des types de cancer les plus agressifs.

Les chercheurs travaillent au développement de médicaments permettant à la fois de diagnostiquer et de traiter les maladies oncologiques. À ce jour, seuls deux molécules thérapeutiques et diagnostiques combinées ont été créées dans le monde : l’une pour le traitement et le diagnostic du cancer de la prostate et l’autre pour les tumeurs neuroendocrines.

Les résultats de la première phase des essais cliniques expérimentaux ont confirmé la tolérance et la sécurité de ces médicaments, intégrant une nouvelle molécule thérapeutique et diagnostique.

Romain Zilchan, directeur du projet et chercheur principal au Centre de recherche en analyse oncologique thérapeutique de l'Institut de chimie et des technologies biomédicales de l’Université de Tomsk, a déclaré : « Nos médicaments radiopharmaceutiques reposent sur le composé BQ-PSMA, un dérivé de l’urée présentant une haute sensibilité et une forte affinité pour PSMA. En y ajoutant du technétium-99m, un élément radioactif utilisé en imagerie médicale, le médicament agit comme un marqueur signalant la localisation des cellules cancéreuses. Lorsqu’il est combiné à un isotope aux propriétés thérapeutiques, comme le lutétium-177, il offre un potentiel de traitement ciblé des cellules cancéreuses. »

Les scientifiques russes avaient déjà réussi, lors de recherches antérieures, à synthétiser de nouveaux composés organiques susceptibles de servir de base à la création de traitements contre l'adénocarcinome de la prostate, le cancer des ovaires et le cancer du sein.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le cancer de la prostate est le deuxième type de cancer le plus diagnostiqué dans le monde. On estime qu’un homme sur huit sera diagnostiqué avec cette maladie au cours de sa vie.