LONDRES, 3 juin 2025, (WAM) — Le Royaume-Uni prévoit de construire « jusqu’à 12 » sous-marins à propulsion nucléaire et armement conventionnel dans le cadre du partenariat AUKUS, qui le lie à l’Australie et aux États-Unis, a annoncé le Premier ministre Keir Starmer lors de la présentation d’un vaste réexamen stratégique de la défense nationale.
Keir Starmer a affirmé que son gouvernement s’engageait à mettre en œuvre « la plus profonde transformation des capacités de défense britanniques depuis la création de l’OTAN ». Il a souligné que le Royaume-Uni n’agirait « jamais seul » et que sa politique de défense resterait « centrée sur l’OTAN ».
Ce plan d’action militaire est issu d’un rapport stratégique commandé par le Premier ministre et dirigé par George Robertson, ancien ministre britannique de la Défense et ex-secrétaire général de l’OTAN.
Parmi les mesures phares figurent l’augmentation de la production de sous-marins et d’armements, un investissement soutenu dans l’innovation, ainsi que la création d’un commandement cyber afin de renforcer les capacités du pays face aux attaques numériques.
D’autres mesures stratégiques comprennent : Un investissement de 15 milliards de livres sterling (environ 20,3 milliards de dollars) dans l’arsenal nucléaire britannique, composé de missiles embarqués sur un nombre limité de sous-marins ; La constitution de stocks accrus d’armes conventionnelles, incluant la construction de six nouvelles usines de munitions et jusqu’à 7 000 armes à longue portée produites au Royaume-Uni ; Le développement de nouveaux drones aériens et terrestres, ainsi que d’une « marine hybride » combinant navires autonomes et bâtiments avec équipage ; Une enveloppe d’un milliard de livres sterling dédiée au renforcement des défenses aériennes du Royaume-Uni ; La mise en place d’une garde nationale chargée de protéger les infrastructures critiques du pays, dans le cadre d’une approche de défense « à l’échelle de la société ».
Le ministre de la Défense, John Healey, a assuré que l’objectif de porter les dépenses de défense à 2,5 % du revenu national d’ici 2027 était « en bonne voie ». Il a précisé qu’il ne faisait « aucun doute » que ce taux atteindrait 3 % avant 2034.