ABOU DHABI, 23 avril 2024 (WAM) -- Les Émirats arabes unis (EAU) se sont engagés à verser 50 millions de dollars à la deuxième phase du Fonds pour la vie et les moyens de subsistance 2.0 (Lives and Livelihoods Fund 2.0) (LLF 2.0), une importante initiative de développement multidonateurs qui aide les pays membres de la Banque islamique de développement (BID) à construire des voies durables pour sortir des millions de personnes de la pauvreté.
Le LLF 2.0 déploiera les fonds pour soutenir des projets essentiels dans les domaines de la santé et des maladies infectieuses, de l'agriculture et de l'infrastructure sociale dans les pays membres de la BID à revenu faible et moyen inférieur. En plus de cibler les causes profondes de la pauvreté, de l'insécurité alimentaire et des mauvais résultats en matière de santé. Les investissements visent à aider 32 pays membres à atteindre 10 des 17 objectifs de développement durable (ODD).
Le financement sera administré par le Fonds d'Abou Dhabi pour le développement (Abu Dhabi Fund for Development) (ADFD) et s'ajoute aux 50 millions de dollars US que les Émirats arabes unis ont contribué au LLF depuis son lancement en 2016.
L'annonce a été faite aujourd'hui lors de la Conférence mondiale AVPN 2024 à Abou Dhabi, en présence du président du Conseil international humanitaire et philanthropique, Cheikh Theyab bin Mohamed bin Zayed Al Nahyan.
S'exprimant sur cet engagement, Cheikh Theyab a déclaré que ce financement soulignait l'engagement des Émirats arabes unis à travailler avec des partenaires pour améliorer la situation des pays et des communautés du monde entier.
Il a déclaré : « Sous la direction du président Cheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan, nous nous sommes engagés à soutenir des solutions de développement durable qui sauvent et améliorent des vies, stimulent une croissance économique équitable et permettent aux pays de prospérer. Grâce à ce partenariat, les Émirats arabes unis poursuivent leurs efforts en vue de réduire la pauvreté et d'aider les pays à construire un avenir solide ».
Il a ajouté : « Cette contribution reflète également la conviction des Émirats arabes unis que les progrès les plus importants sont le fruit d'une collaboration entre personnes animées du même esprit. Sous la direction de Cheikh Mansour bin Zayed Al Nahyan, nous sommes impatients de travailler en étroite collaboration avec nos partenaires du Fonds pour la vie et les moyens de subsistance afin de faire progresser les objectifs de développement mondiaux ».
Créé en 2016, le LLF est une vision commune de la Banque islamique de développement, du Fonds d'Abou Dhabi pour le développement, de la Fondation Bill et Melinda Gates, du Fonds de solidarité islamique pour le développement, du Centre d'aide humanitaire et de secours du roi Salman et du Fonds du Qatar pour le développement.
Le LLF est le plus grand fonds multilatéral de ce type au Moyen-Orient. Il vise à faire tomber les barrières qui empêchent les individus, les organisations et les gouvernements des pays à faibles revenus d'obtenir les ressources dont ils ont besoin pour sortir de la pauvreté.
Pour ce faire, le Fonds utilise un modèle de financement innovant qui combine les subventions de ses donateurs avec le capital de prêt de la BID afin de fournir un financement concessionnel pour des projets de développement indispensables. Cela contribue à une croissance économique durable dans les pays, ce qui permet de sortir les plus vulnérables de la pauvreté.
Le directeur général du Fonds d'Abou Dhabi pour le développement, Mohamed Saif Al Suwaidi, a déclaré : « Grâce au LLF 2.0, nous nous concentrerons sur l'agriculture intelligente face au climat, les soins primaires, les services sociaux sous-financés et les investissements dans les infrastructures. Notre modèle de financement mixte augmente l'accès au financement concessionnel pour combler les lacunes d'investissement dans la réalisation des objectifs de développement durable. Le LLF 2.0 optimisera, également, son objectif de lutte contre la pauvreté, en fixant des portions de subventions pour améliorer la stabilité et la transparence."
Dans sa première phase, le Fonds a investi plus de 1,4 milliard de dollars dans 22 pays membres de la BID, permettant à plus de trois millions de petits exploitants agricoles d'améliorer leur productivité et leurs moyens de subsistance, donnant accès à des soins de santé de qualité à 12,5 millions de femmes et d'enfants, et devant permettre à plus de 7,5 millions de personnes d'avoir accès à de meilleures installations d'eau et d'assainissement.
Le LLF 2.0 mettra l'accent sur les efforts d'adaptation au climat et sur l'autonomisation des femmes et des filles, reconnaissant que le changement climatique et l'inégalité entre les sexes ont un impact disproportionné sur les plus vulnérables.
Le président de la BID, Muhammad Al Jasser, a déclaré : « Nous sommes profondément reconnaissants aux Émirats arabes unis pour leur soutien de longue date. Leur rôle initial dans l'établissement du LLF en 2016, combiné à leur générosité continue, a été déterminant pour favoriser le développement humain dans nos pays membres les plus pauvres ».
Dr. Al Jasser a poursuivi : « Le LLF apporte un soutien vital aux groupes vulnérables, en particulier aux femmes et aux enfants, en leur donnant les moyens d'échapper à la pauvreté et d'atteindre leur plein potentiel. Cet engagement renouvelé nous permettra de mobiliser encore plus de ressources et de nous appuyer sur les succès avérés du LLF. Ensemble, dans le cadre de ce partenariat unique, nous pouvons faire des progrès significatifs dans la réalisation des objectifs essentiels du développement socio-économique ».
Pour ce qui est de l'avenir, M. Al Jasser a souligné l'importance de la collaboration. « Cet engagement renouvelé renforce les plans de développement ambitieux de la BID. En travaillant ensemble, nous pouvons surmonter les défis croissants et atteindre les nobles objectifs du développement socio-économique", a-t-il déclaré en conclusion.
Le LLF 2.0 a été lancé en mai 2023. Lors du lancement, le Fonds de solidarité islamique pour le développement s'est engagé à verser 150 millions de dollars au Fonds, tandis que la Fondation Gates a annoncé qu'elle s'engageait à verser 20 % du total accordé par les donateurs au LLF, jusqu'à concurrence de 100 millions de dollars.
Traduit par: Mervat Mahmoud.