La Belgique demande un délai supplémentaire à l'UE pour soumettre ses plans budgétaires dans le cadre de la procédure de déficit excessif

BRUXELLES, 11 septembre 2024 (WAM) – La Belgique a demandé à la Commission européenne un délai supplémentaire pour soumettre ses plans budgétaires dans le cadre de la procédure de déficit excessif de l'Union européenne, alors que le pays attend un accord pour former un nouveau gouvernement fédéral.

Dans le cadre de la procédure de déficit excessif lancée en juillet dernier, les responsables belges devaient soumettre les plans budgétaires du pays d'ici le 20 septembre.

Cependant, alors que les négociations sur la formation du prochain gouvernement fédéral sont au point mort, avec de profondes divergences sur les propositions budgétaires, les chances de parvenir à un gouvernement de coalition et à un accord budgétaire en moins de dix jours semblent minces.

La Belgique n'est pas le seul pays à demander plus de temps, la France ayant également sollicité une extension auprès de l'exécutif européen dimanche dernier.

Six pays font actuellement l'objet d'un examen par la Commission européenne en raison de déficits excessifs, notamment la Hongrie, l'Italie, Malte, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie, contre lesquels des procédures formelles ont été engagées.

Plusieurs experts ont exprimé des préoccupations concernant les finances belges, avec un déficit estimé à 29,4 milliards d'euros en 2025, principalement en raison de l'augmentation des dépenses militaires et des pensions.

Le déficit public devrait atteindre 4,6 % du PIB en 2024, après un déficit de 4,4 % en 2023.

L'UE exige que les déficits ne dépassent pas 3 % du PIB et tout pays dépassant ce seuil sera soumis à la procédure de déficit excessif.

De même, des mesures pourraient être prises concernant la dette publique élevée de la Belgique, qui s'élève à 105,2 % du PIB, alors que selon les critères de l'UE, elle ne devrait pas dépasser 60 %.

La Commission européenne a fourni aux pays participant au programme de développement des politiques une "trajectoire de référence" spécifique à chaque pays pour les guider dans la préparation de leurs plans. Si ces plans sont en accord avec les priorités de l'UE, la période d'ajustement (c'est-à-dire la période pendant laquelle, grâce à une combinaison d'ajustements budgétaires, de réformes et d'investissements, le niveau d'endettement d'un État membre est mis sur une trajectoire de baisse durable) peut être prolongée de quatre à sept ans.

La prochaine échéance est fixée au 17 octobre.

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