Charjah et Rome célèbrent des relations historiques remontant à 500 000 ans

ROME, le 6 février 2025 (WAM) – Dans le cadre de ses efforts visant à établir des ponts de communication et de dialogue avec les pays et les cultures du monde, l’émirat de Charjah a mis en avant une partie de son patrimoine culturel ancien à Rome, en Italie. L’exposition a révélé des preuves tangibles de son rôle historique en tant que centre commercial et culturel majeur sur la Route des épices, avec la présentation d’outils en pierre acheuléens datant de 500 000 ans et de documents retraçant les premières migrations humaines il y a 210 000 ans.

À cette occasion, le Département des relations gouvernementales de Charjah a organisé hier soir une réception en présence de Son Altesse cheikha Bodour bint Sultan Al Qasimi, présidente de l’Autorité pour l’investissement et le développement (Shurooq), et de Son Altesse Cheikh Fahim Al Qasimi, président du Département des relations gouvernementales de Charjah. L’événement a rassemblé une élite de personnalités diplomatiques ainsi que des représentants des institutions culturelles, académiques et intellectuelles italiennes et émiraties.

L’événement s’est tenu en marge de l’exposition organisée par l’Autorité des antiquités de Charjah au Colisée de Rome, intitulée « De Charjah à Rome via la Route des épices », comprenant des conférences et des présentations historiques.

Cheikha Bodour Al Qasimi a déclaré que l’exposition constitue une célébration de l’héritage historique et culturel de l’émirat de Charjah. Elle a ajouté : « Charjah raconte une histoire de communication humaine, où les cultures et les idées se croisent à travers des siècles de relations commerciales et d’échanges culturels. Cela est clairement illustré par le site de Faya, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. »

Elle a souligné que l’exposition, en plus de présenter des artefacts anciens, vise à renforcer la compréhension de notre patrimoine commun. « En mettant en avant le rôle de Charjah en tant que point de convergence sur la Route des épices, nous réaffirmons l’importance de préserver notre héritage culturel et de renforcer les liens qui transcendent les frontières géographiques et les époques », a-t-elle précisé.

LCheikh Fahim Al Qasimi a pour sa part affirmé que cette exposition constitue un levier essentiel pour promouvoir les relations culturelles et diplomatiques entre Charjah et Rome. « L’exposition De Charjah à Rome via la Route des épices n’est pas seulement un rappel d’étapes historiques, mais aussi une affirmation de l’importance du patrimoine commun pour bâtir des ponts de compréhension entre les civilisations », a-t-il déclaré.

Il a ajouté : « L’organisation de cette exposition au cœur de Rome reflète la vision de Charjah, qui consiste à préserver le patrimoine humain et à le présenter au monde de manière contemporaine, enrichissant ainsi les connaissances partagées. La culture, à nos yeux, n’est pas seulement un reflet du passé, mais un pilier pour façonner l’avenir. »

Le directeur général de l’Autorité des antiquités de Charjah, Issa Youssef, a présenté une conférence intitulée « De Charjah à Rome via la Route des épices », où il a mis en lumière le rôle central de Charjah en tant que centre commercial et culturel à travers les âges.

Il a expliqué que les ports arabes, dont celui de Charjah, ont joué un rôle stratégique dans les échanges avec les villes italiennes, les caravanes et les navires transportant des marchandises précieuses depuis le sud de la péninsule arabique jusqu’aux ports romains de la Méditerranée.

Dans le cadre de la conférence, Kholoud Al Hooli Al Suwaidi, directrice du Département du patrimoine culturel matériel à l’Autorité des antiquités de Charjah, a présenté un exposé intitulé « L’héritage culturel de Charjah ». Elle a évoqué les découvertes archéologiques majeures de l’émirat, mettant en avant le site de Faya, candidat à l’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce site est un témoin clé de la migration humaine il y a 210 000 ans, attestant du rôle de la région comme point de passage entre l’Afrique et l’Asie.

Parmi les trésors archéologiques de Charjah figurent également les sites de gravures rupestres datant de 7 000 ans à Khorfakkan et Khattm Al Melaha, ainsi que le site de Wadi Al Helo, qui fut un centre de production de cuivre à l’âge du bronze. La région de Mleiha, ancien centre commercial de l’époque préislamique, témoigne également de l’importance de Charjah dans l’histoire régionale.

L’exposition a offert aux visiteurs une expérience immersive grâce à des pièces archéologiques rares, des supports numériques interactifs et des présentations éducatives. Ces éléments ont permis de souligner le rôle de Charjah en tant que centre culturel et commercial majeur sur la Route des épices, renforçant sa place dans l’histoire humaine partagée.