ABOU DHABI, le 11 février 2025 (WAM) — Le Dr Abdullah Al Dardari, secrétaire général adjoint des Nations Unies et directeur du bureau régional des États arabes au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a annoncé le lancement d’un nouveau projet visant 100 millions d’agriculteurs dans la région arabe. Ce projet vise à concevoir des polices d’assurance basées sur les risques climatiques dans chaque région, offrant ainsi une protection plus large aux agriculteurs, qui fournissent 70 % de la production alimentaire de la région.
Lors d’une déclaration à l’Agence de presse des Émirats (WAM), en marge de la première journée du Sommet mondial des gouvernements 2025, Al Dardari a révélé que la première police d’assurance destinée aux agriculteurs devrait être émise avant la fin de 2025, avec l’annonce officielle du projet prévue lors du Sommet sur le financement du développement à Séville, en Espagne, en juillet prochain.
Un partenariat mondial pour un projet ambitieux
Le projet repose sur une alliance regroupant plusieurs entités publiques et privées ainsi que des compagnies d’assurance mondiales, permettant ainsi d’étendre la couverture à mesure que de nouveaux acteurs rejoignent l’initiative.
Soutien annuel de 900 millions de dollars pour le développement
Le Dr Al Dardari a précisé que le PNUD alloue environ 900 millions de dollars par an sous forme d’aides et de subventions aux pays arabes, couvrant les domaines du changement climatique, de la gestion économique et du développement humain, consolidant ainsi son rôle de partenaire clé du développement dans la région.
Rôle central de l’intelligence artificielle
Concernant l’intelligence artificielle, il a souligné son importance comme outil essentiel pour atteindre des niveaux de croissance élevés, affirmant qu’elle contribue à environ 70 % des objectifs de développement durable des Nations Unies.
Il a donné deux exemples pratiques :
L’amélioration de la précision des politiques économiques et sociales des gouvernements, en ciblant plus efficacement les populations vulnérables.
La mise en place de projets d’assurance agricole mutualisée, destinés aux petits agriculteurs de la région.
Partenariats stratégiques aux Émirats
Le programme participe régulièrement au Sommet mondial des gouvernements et entretient de nombreux partenariats avec des entités émiraties, notamment :
e& : pour améliorer les infrastructures numériques de la région.
Le ministère de l’Intelligence artificielle des Émirats : pour construire une base de connaissances en IA.
L’Université Mohammed bin Zayed pour l’intelligence artificielle : pour développer des modèles avancés adaptés aux besoins de la région arabe.
Le PNUD collabore également avec les Émirats sur le « Global Knowledge Index », un projet stratégique visant à définir les politiques technologiques et les stratégies d’économie de la connaissance à l’échelle mondiale, y compris dans les pays arabes.
Avenir du développement en Syrie
Évoquant les zones touchées par les conflits, comme la Syrie, Al Dardari a déclaré que le programme élargit désormais son action au-delà de l’aide humanitaire pour inclure des initiatives de développement à long terme.
Il a détaillé les efforts en cours, tels que :
Le soutien aux institutions syriennes dans la gestion du développement.
L’attraction d’investissements pour accélérer la reprise économique.
Le financement de projets locaux, y compris la modernisation des infrastructures agricoles.
L’amélioration des institutions et des réformes juridiques si les autorités syriennes en font la demande.
Retour des réfugiés et financement requis
Sur la question des réfugiés, il a indiqué que le retour des réfugiés syriens devient plus envisageable, bien que cela nécessite des investissements importants. Selon les estimations de l’ONU, le retour d’un million de réfugiés nécessiterait environ 4 milliards de dollars.
Relance de l’économie syrienne
Concernant la relance économique de la Syrie, Al Dardari a estimé qu’il faudrait entre 7 et 10 ans pour que le PIB du pays atteigne environ 60 milliards de dollars, contre 10 milliards actuellement. Le minimum d’investissements requis au cours de la prochaine décennie est de 36 milliards de dollars, avec un potentiel d’absorption d’investissements supplémentaires selon les conditions économiques et politiques.
Ce projet ambitieux témoigne de la volonté du PNUD et de ses partenaires d’accompagner les pays arabes dans leur transformation économique tout en s’attaquant aux défis régionaux et mondiaux.