50 responsables d’entreprises familiales mondiales discutent des cadres de gouvernance pour assurer la pérennité des entreprises familiales

DUBAÏ, 12 février 2025 (WAM) – Le Sommet mondial des gouvernements 2025 a organisé une table ronde consacrée à l’exploration des meilleures pratiques pour renforcer l’héritage des entreprises familiales et à la mise en place de cadres de gouvernance favorisant une croissance durable et la formation de la prochaine génération de dirigeants de ces entreprises.

Organisée en collaboration avec les Chambres de commerce de Dubaï, cette rencontre a réuni des responsables gouvernementaux et plus de 50 hauts représentants d’entreprises familiales de premier plan à l’échelle mondiale.

La session a été présidée par Son Excellence Sultan bin Saeed Al Mansouri, président du conseil d’administration des Chambres de commerce de Dubaï, qui a dressé un état des lieux des entreprises familiales aux niveaux local et international, en mettant en perspective les priorités et tendances déterminantes pour leur avenir.

Dans son discours inaugural, Al Mansouri a souligné que les entreprises familiales constituent le pilier fondamental des économies mondiales, représentant 70 % du produit intérieur brut mondial et employant plus de 60 % de la main-d’œuvre à l’échelle internationale. Grâce à leur résilience et à leur vision à long terme, 76 % de ces entreprises existent depuis plus de 50 ans et jouent un rôle clé dans la croissance sectorielle et la création d’emplois.

Il a précisé que les entreprises familiales affichent généralement des taux de rentabilité supérieurs de 5 à 10 % par rapport aux entreprises non familiales, en raison de leur approche stratégique et de leur planification à long terme. À Dubaï, ces entreprises représentent 40 % des exportations totales de l’émirat et 59 % des entreprises familiales des Émirats arabes unis y sont implantées. De plus, le Centre financier international de Dubaï héberge plus de 120 entreprises familiales gérant des actifs d’une valeur supérieure à un trillion de dollars.

Al Mansouri a également mis en avant le rôle du Centre de Dubaï pour les entreprises familiales, créé en 2023 sous l’égide des Chambres de commerce de Dubaï, dans l’accompagnement de ces entreprises afin d’assurer leur croissance et leur pérennité. Depuis sa création, le centre a publié dix guides pour aider ces structures à mettre en œuvre des principes de gouvernance et de durabilité. Il a également lancé des programmes de formation pour les dirigeants de la nouvelle génération, notamment le programme de gestion des entreprises familiales de Dubaï, en collaboration avec le Centre Mohammed bin Rashid pour la formation des leaders et plusieurs universités spécialisées, avec la participation de 60 candidats lors des deux premières éditions. Une bibliothèque numérique contenant plus de 2 000 ressources pédagogiques dédiées aux entreprises familiales a également été mise en place.

Le président du conseil d’administration des Chambres de commerce de Dubaï a souligné que la pérennité des entreprises familiales repose sur leur capacité à faire preuve de flexibilité et d’adaptabilité face aux évolutions du marché. Il a mis l’accent sur l’importance de la gouvernance, de l’innovation et d’une planification efficace de la transition générationnelle pour assurer la continuité des opérations. Il a également insisté sur la nécessité d’intégrer les nouvelles technologies et la transformation numérique afin de répondre aux attentes des consommateurs. Selon lui, les entreprises capables d’équilibrer les traditions de gestion avec l’innovation sont mieux positionnées pour poursuivre leur expansion.

Al Mansouri a conclu en affirmant que l’investissement dans la formation des futurs dirigeants des entreprises familiales représente un investissement dans l’avenir de l’économie. Il a précisé que la formation des leaders de demain repose sur une combinaison d’éducation spécialisée, d’expérience pratique et de mentorat continu, permettant ainsi aux nouveaux dirigeants de piloter ces entreprises avec succès et d’élargir leur empreinte aux niveaux local et international.

Deux sessions de discussion ont complété la rencontre. La première, intitulée "Les nouveaux pôles de richesse", a examiné l’impact des transformations mondiales sur l’expansion des entreprises familiales, en mettant en avant l’importance de diversifier les centres d’activité pour limiter les risques et tirer parti des nouvelles opportunités, notamment en ce qui concerne les actifs virtuels. Les participants ont discuté des villes qui devraient devenir les principaux pôles de croissance des entreprises familiales au cours de la prochaine décennie. L’accent a également été mis sur le rôle stratégique de Dubaï en tant que hub international des affaires et sur la position du Centre financier international de Dubaï comme porte d’entrée clé pour ces entreprises, ainsi que sur les opportunités qu’offrent les fonds souverains et le capital-risque.

La deuxième session s’est concentrée sur "Le rôle de l’intelligence artificielle dans l’expansion des entreprises familiales". Elle a exploré l’importance de la prise de décisions fondée sur les données pour la croissance des entreprises, ainsi que l’impact de l’IA dans divers domaines tels que les études de marché, la conformité, l’optimisation des chaînes d’approvisionnement et l’automatisation. Les discussions ont également abordé le dilemme entre investir dans des start-ups spécialisées en IA ou développer ces technologies en interne, ainsi que les enjeux liés à la transition générationnelle et à la durabilité des entreprises familiales.