DUBAÏ, 12 février 2025 (WAM) – Son Excellence Andry Rajoelina, président de la République de Madagascar, a mis en avant plusieurs facteurs clés pour le développement du secteur touristique mondial, soulignant que l’innovation, la durabilité et la transformation numérique constituent les piliers essentiels d’une croissance durable dans ce domaine. Il a également insisté sur le potentiel inexploité du tourisme en Afrique.
Ces déclarations ont été faites lors d’une session intitulée "Quel est le plus grand défi pour l’avenir du tourisme ?", organisée dans le cadre du deuxième jour du Sommet mondial des gouvernements 2025. La session a également réuni Selim Bassoul, PDG de "Six Flags", et Decius Valmorbida, PDG d’"Amadeus", sous la modération de Steven Bertoni, rédacteur en chef adjoint chez "Forbes".
Dans son allocution, le président Rajoelina a rappelé que la pandémie de COVID-19 a constitué le plus grand défi auquel le secteur touristique mondial ait été confronté, entraînant un ralentissement économique majeur. Il a souligné la nécessité pour le secteur de miser sur l’innovation et la créativité pour surmonter les effets de cette crise.
"L’Afrique possède une richesse d’expériences touristiques et des capacités exceptionnelles, pourtant sa part du tourisme mondial demeure faible", a-t-il déclaré, appelant les investisseurs à explorer les opportunités en Afrique et à investir dans les infrastructures et l’hôtellerie haut de gamme. Il a également exhorté les autorités de l’aviation civile à adopter des mesures facilitant le transport aérien vers le continent.
Concernant Madagascar, il a mis en avant les atouts touristiques uniques de son pays, citant notamment la biodiversité exceptionnelle, avec 5 % de la diversité biologique mondiale et 8 % de la diversité continentale africaine. "Madagascar est une destination écotouristique de premier ordre", a-t-il affirmé.
Il a ajouté : "Nous avons 5 000 kilomètres de côtes, la plus grande île d’Afrique, des plages spectaculaires, des parcs nationaux classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, ainsi qu’une culture riche et des musées remarquables. Mais surtout, notre peuple est chaleureux et accueillant." Il a également souligné la position stratégique de Madagascar comme point de connexion entre l’Afrique et l’Asie.
Le secteur touristique représente environ 14 % du produit intérieur brut (PIB) de Madagascar et constitue un moteur clé de l’économie locale et de la création d’emplois. Le président Rajoelina a révélé que son gouvernement prévoit de mettre en place de nouvelles initiatives en 2025 pour attirer les grandes chaînes hôtelières internationales, développer les infrastructures et améliorer le réseau routier afin de faciliter les déplacements des visiteurs à travers le pays.
Il a également souligné l’importance de la formation des professionnels du tourisme pour offrir des services de qualité aux visiteurs tout en valorisant la culture locale. Selon lui, la réussite du secteur touristique repose sur une collaboration étroite avec le secteur privé à l’échelle mondiale.
Dans son intervention, Selim Bassoul a salué les Émirats arabes unis comme une référence en matière de tourisme et d’attractivité des investissements. Il a mis en avant le rôle de Dubaï dans la connectivité mondiale grâce à ses infrastructures aériennes de classe mondiale et sa capacité à attirer une main-d'œuvre internationale diversifiée. "Le voyage est un moteur essentiel de l’économie, car il génère des investissements et crée des emplois tout en offrant une expérience unique aux voyageurs", a-t-il ajouté.
Il a également évoqué les projets de "Six Flags" en Arabie saoudite, qui incluent un parc de loisirs, des hôtels et des restaurants haut de gamme.
Concernant les défis du secteur, Bassoul a identifié le changement climatique, la hausse des températures et les catastrophes naturelles comme des menaces majeures pour l’industrie du tourisme.
De son côté, Decius Valmorbida a insisté sur le rôle de l’innovation et de la digitalisation dans l’évolution du tourisme. Il a souligné que l’intelligence artificielle jouera un rôle déterminant dans l’avenir du voyage, notamment en matière de marketing et de personnalisation des services touristiques.
Il a également mis en lumière l’écosystème technologique avancé de Dubaï, qui fait de l’émirat un modèle en matière de transformation numérique du secteur touristique.
Concernant l’avenir du voyage, Valmorbida a évoqué des avancées majeures telles que l’élimination des passeports physiques au profit de la reconnaissance faciale pour les formalités aéroportuaires, ainsi que l’adoption de paiements biométriques permettant aux touristes de régler leurs achats par simple reconnaissance faciale, sans avoir recours à des cartes de crédit ou autres moyens de paiement traditionnels.