Une action collective est nécessaire pour relever les défis numériques mondiaux, selon une responsable de la Commission européenne

PARIS, 9 juin 2025, WAM – Renate Nikolay, directrice générale adjointe chargée des réseaux de communication, du contenu et des technologies à la Commission européenne, a souligné l’urgence de repenser les cadres de coopération internationale et les mécanismes de gouvernance numérique à la lumière de la transformation digitale mondiale en cours.

Dans une déclaration à l’Agence de presse des Émirats (WAM), depuis Paris, Nikolay a mis en avant l’importance des plateformes multilatérales telles que la Réunion ministérielle du Conseil de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), considérées comme des forums essentiels pour partager les expertises, comparer les modèles nationaux et favoriser une compréhension commune dans un environnement technologique en constante évolution.

Elle a expliqué que l’objectif de cette réunion n’est pas d’aboutir à des décisions contraignantes, ni de formaliser des positions officielles, mais plutôt d’ouvrir un espace de dialogue permettant aux États d’échanger leurs points de vue sur les enjeux techniques et réglementaires posés par la révolution numérique en cours.

La responsable européenne a insisté sur la valeur stratégique de ces échanges, notamment dans cette phase charnière de la transformation numérique mondiale, où les opportunités majeures s’accompagnent de risques considérables pour les sociétés, les économies et les systèmes démocratiques.

Elle a précisé que la montée rapide des technologies, alimentée par l’intelligence artificielle, le traitement massif des données et l’expansion de l’économie numérique, pose aujourd’hui des défis réglementaires et éthiques complexes, nécessitant une coordination internationale urgente.

« Aucun pays, aussi avancé soit-il numériquement, ne peut relever seul de tels défis », a-t-elle déclaré. « Il est impératif de définir des principes opérationnels communs pour l’usage de l’intelligence artificielle, la protection des données, la transparence des plateformes, tout en renforçant les garanties contre la désinformation et les fausses nouvelles, qui menacent la stabilité sociale et la confiance du public. »

Renate Nikolay a affirmé que le dialogue multilatéral reste la pierre angulaire de l’élaboration d’un modèle numérique mondial plus juste et plus équilibré, au service à la fois des pays développés et en développement, et garantissant un accès équitable aux bénéfices de la numérisation.

Elle a également insisté sur la nécessité urgente d’établir des partenariats durables permettant aux pays en développement de renforcer leurs infrastructures numériques, de développer les compétences et de participer de manière plus efficace aux chaînes de valeur mondiales dans le secteur technologique.

Elle a salué l’atmosphère constructive des discussions ministérielles, déclarant que « le progrès numérique ne peut être efficace et inclusif que s’il repose sur le dialogue, le respect mutuel et le partage des savoirs ».

Elle a conclu en affirmant que l’avenir de l’économie mondiale, du développement humain et de la démocratie dépend de la manière dont la communauté internationale gère la transformation numérique et des décisions collectives prises pour en assurer une gouvernance responsable.