ABOU DHABI, 26 juin 2025 (WAM) — Le Fonds d’Abou Dhabi pour le développement (ADFD) a signé un accord de financement avec l’Autorité d’interconnexion des États du Conseil de coopération du Golfe (GCCIA) pour soutenir l’expansion du réseau électrique interconnecté du CCG avec le réseau national des Émirats arabes unis.
D’une valeur de 752 millions d’AED (205 millions de dollars américains), cet accord vise à renforcer la sécurité énergétique régionale et à favoriser l’échange d’électricité entre les Émirats arabes unis et les autres États membres du Conseil de coopération du Golfe.
L’accord a été signé au siège de l’ADFD à Abou Dhabi par Mohammed Saif Al Suwaidi, Directeur général de l’ADFD, et l’ingénieur Ahmed Ali Al Ebrahim, Directeur général de la GCCIA. Étaient également présents à la cérémonie l’ingénieur Sharif Salim Al Olama, Secrétaire général adjoint du ministère de l’Énergie et des Infrastructures des Émirats arabes unis et membre du conseil d’administration de la GCCIA ; le Dr Saif Saeed Al Qubaisi, Directeur général par intérim des affaires réglementaires au Département de l’énergie d’Abou Dhabi et membre du conseil d’administration de la GCCIA, ainsi que plusieurs hauts responsables des deux institutions.
Un projet structurant pour l’intégration énergétique régionale
Ce projet stratégique vise à renforcer l’interconnexion entre le réseau des Émirats arabes unis et celui du CCG, améliorant la résilience énergétique régionale et facilitant une intégration économique et de développement plus large. Il s’inscrit dans le cadre de la Stratégie énergétique 2050 des Émirats arabes unis, qui ambitionne de bâtir un système énergétique efficace, durable et moteur de croissance à long terme.
Conçu comme une modernisation des infrastructures régionales, le projet renforcera la capacité de transmission du réseau de la GCCIA et optimisera la fiabilité du système électrique. Sur la base d’études techniques et économiques approfondies, cette initiative s’aligne sur la vision prospective de la GCCIA visant à établir une infrastructure énergétique régionale robuste et durable.
Détails techniques de l’interconnexion
Le projet comprend la construction d’une ligne aérienne à double circuit de 400 kV s’étendant sur 96 kilomètres entre la sous-station d’Al Silaa, aux Émirats arabes unis, et celle de Salwa, en Arabie saoudite. Il prévoit également l’agrandissement de trois sous-stations clés à Gonan, Al Silaa et Salwa, avec l’installation de nouveaux appareillages de commutation, disjoncteurs et réacteurs de 400 kV. Des systèmes de protection et de contrôle de pointe seront également mis en œuvre pour améliorer l’efficacité et la fiabilité du réseau.
Une coopération régionale exemplaire
Mohammed Saif Al Suwaidi a déclaré : « Ce projet reflète l’engagement de l’ADFD à financer des infrastructures à fort impact en appui aux priorités de développement des Émirats arabes unis. L’interconnexion des réseaux électriques constitue un levier stratégique de sécurité énergétique et un socle pour accélérer la transition vers des sources d’énergie propres et durables. »
Il a ajouté : « Notre coopération avec la GCCIA illustre concrètement l’intégration énergétique régionale. Ce projet améliorera l’efficacité du réseau, renforcera la préparation aux situations d’urgence, intensifiera la coopération régionale et facilitera l’intégration des énergies renouvelables, tout en consolidant l’engagement du CCG en faveur des objectifs de durabilité et de réduction des émissions. »
De son côté, l’ingénieur Ahmed Ali Al Ebrahim a indiqué : « Ce projet constitue la première phase de notre partenariat avec l’ADFD dans le cadre de l’expansion actuelle du réseau du CCG. Parallèlement, nous poursuivons d’autres initiatives d’interconnexion, notamment avec le Koweït, un lien direct avec Oman et une connexion avec le sud de l’Irak. Ensemble, ces projets représentent un investissement total de plus d’un milliard de dollars américains. »
Il a précisé : « En augmentant la capacité de transmission, nous visons à créer un marché de l’électricité unifié au sein du Golfe, facilitant les échanges transfrontaliers et générant une valeur économique significative estimée à plus de 20 milliards de dollars au cours des 15 prochaines années. »